jeudi 7 juin 2007

Avez-vous des dragons dans votre entourage ?

Vous considérez cette question comme farfelue ? Réfléchissez quelques instants et vous verrez que ce n'est pas si saugrenu que ça, et que même, après tout, votre belle-mère... bref...

Des définitions très variables
Moi j'aime bien les dragons, et je sais même les reconnaître!
Léonard de Vinci en a proposé une définition tout à fait vraisemblable :
"Si tu veux donner apparence naturelle à une bête imaginaire, supposons un dragon, prends la tête du mâtin ou du braque, les yeux du chat, les oreilles du hérisson, le museau du lièvre, le sourcil du lion, les tempes d'un vieux coq et le cou de la tortue."

Tout cela est très biquet, n'est-ce pas, on languirait presque de se retrouver nez à nez avec cette bestiole, pourtant ça ne ressemble pas vraiment au dragon auquel on pense tout de suite...

En effet, à l'origine, c'est plutôt un serpent de grande taille sur lequel sont venues se greffer des pattes, des ailes membraneuses et même des serres.

Le dragon est vraiment polymorphe, mais il a un trait caractéristique qui perdure : il est toujours de taille impressionnante! Et quand je dis impressionnante, c'est véritablement le cas puisqu'on trouve même dans des légendes des dragons de 17 km! Cette notion de gigantesque est voisine de la notion d'excès, donc étroitement liée à la monstruosité.

Souvent aussi, le dragon a de nombreux membres, notamment plusieurs têtes. Là encore, tout est symbole, puisque souvent il a 7 têtes, évoquant les 7 péchés capitaux.
A ce sujet, j'ai cherché l'autre jour en famille quels étaient les 7 péchés capitaux et même à plusieurs, on n'a pas trouvé! On a pourtant eu plein d'idées!! Essayez de votre côté, avant de filer sur wikipédia...

Le souffle du dragon
Sur le site du monde fantastique des dragons, on fait le point sur le fameux souffle de dragon : cracheur de feu, de glace ou d'acide.... On ne sait lequel choisir pour le ramener chez soi!

On voit donc que cracher des flammes n'est pas une condition suffisante pour pouvoir être nommé "dragon". A l'origine, l'haleine enflammée provient du basilic. La légende dit que ce monstre naît d'un oeuf de poule ou de serpent couvé par un crapaud et que son regard est mortel.
Un basilic, ça ressemble à ça :




Donc peu à peu, le basilic se fond avec le dragon et la morphologie de chacun influence celle de l'autre : le dragon "emprunte" l'haleine brûlante au basilic et lui "cède" sa grande taille. Ainsi, dans la mythologie, on rapporte souvent des passages du type : "Au fond du gouffre, il aperçoit un dragon, dont la gueule béante vomit des flammes".

Vu comme ça, un dragon ça n'a pas l'air très sympathique, et pourtant, c'est seulement au fil des siècles que dragon s'est mis à rimer avec monstre, à être considéré comme un être malfaisant. On peut même dire qu'à l'origine, on lui trouve toutes sortes de vertus.

Ainsi tout d'abord, un dragon mort peut fournir les matières premières nécessaires à certaines industries. Sa peau sert à fabriquer de solides boucliers, on taille des chausses dans sa queue, son crâne sert de casque, son sang durcit les métaux et la peau de l'homme, amollit le diamant, au même titre que le sang de bouc frais. Il peut même dissoudre les calculs !

Certains, plus téméraires encore, mangeaient du dragon pour s'accaparer sa puissance et son savoir!! Pour connaître quelques façons de le préparer (la chair est coriace, et il faut bien gratter les écailles avant la cuisson), je crains que Marmiton ne soit d'aucune utilité... Peut-être par contre, un prochain article de la Toile gourmande nous racontera les détails d'un ragoût ou d'un pot-au-feu avec quelques baies de genièvre pour relever...


Je reviendrai sûrement sur les dragons parce-que leur histoire est très riche.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quel rapport entre le Basilic dont tu parles et le basilic que je fais pousser ddans un pot de fleurs et qui parfume admirablement une salade tomate-mozza ou des pâtes au pistou (nom provençal de la sauce italienne "pesto") ? merci de ta réponse.